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Les perles du Japon

18 avril 2012

Si près si loin

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9 avril 2012

Sakura

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22 août 2011

De la fraîcheur, des rizières, des montagnes, et du vert, du vert, du vert à perte de vue. C'était Kamishiro et nous allions y passer trois jours. Il arriverait avec le train du soir. A la nuit tombée, j'allais le chercher à pied à travers les bois, charmée de cette balade nocturne et impatiente de le retrouver ici. 

Sur le chemin, la voix d'une petite fille criant "oka-san", "oka-san" me fit tourner la tête vers une jolie maison traditionnelle en bois. A l'étage, une lumière brillait derrière la fenêtre en papier de riz. La petite avait dû faire un cauchemar et appelait sa maman. Me voilà propulsée dans l'univers de "Mon voisin Totoro", je croyais entendre la même petite fille à couettes qui courait à travers la maison et le jardin de ses vacances et qui poussait des cris de joie en les découvrant. 

Il est arrivé, m'a demandé pourquoi je n'étais pas sur le bon quai. Je lui racontais cette petite fille qui appelait oka-san dans la nuit, comme dans "Mon voisin Totoro" que nous avions vu ensemble à Berlin, juste avant mon départ. Il a répondu que c'était souvent dans les films de Miyazaki qu'il y a des cris d'enfants. Que, des cris d'enfants, il en avait déjà entendu souvent depuis son arrivée au Japon. Et puis qu'il y avait trop de moustiques ici. 

10 août 2011

Demain

demain, je retourne à tokyo, 
au marché du poisson.
le goût du japon me revient, 
pour ce soir au moins.

23 juin 2011

Tokyu-Toyoko Line, le 21 juin

Hier matin, à 9h, il a commencé à faire chaud et ça ne s'est plus arrêté. On m'avait dit qu'un jour, la saison des pluies laisserait la place à l'été, sans crier gare. Eh bien, il faut croire que cette année l'été s'est calqué sur le calendrier grégorien. 

Et puis, le ciel est devenu bleu sur le chemin de Tokyo. Tellement bleu, que dans le train, j'ai cru voir le Fuji-san au loin. Mais c'était pas lui. Tant pis, j'y retournerai. J'ai envie de passer une journée entière dans le métro de Tokyo. On voit sur les quais les silhouettes en noir et blanc des salary men et des écoliers en uniforme. Ils attendent en file indienne, en deux colonnes derrière les marquages au sol où, à l'arrivée du train, une porte s'ouvrira.

Et puis dans le train, on voit passer les autres trains, remplis jusqu'à ras bord avec des visages aplatis sur les vitres. Dans le mien aussi, on était tout serrés. Je me suis retrouvée sur les genoux d'un salary man assoupi, un autre dormait debout, les deux bras en l'air. Et j'avais les yeux rivés sur l'ouverture de la manche de chemisette d'un salary man qui avait du poil sous les bras.

Amusée, je me demandais comment ils supportent une telle proximité. 

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12 juin 2011

Cinq jours, trois tremblements de terre et une geisha

Quand je me couche, je dors. Mon estomac est tout déréglé, j'ai faim tout le temps. Et je transpire des pieds.  Je ne sais pas si c'est le decalage horaire ou climatique, mais j'ai l'impression d'etre toujours dans cet etat quand je me reveille tout transpirante d'un cauchemar. Cela dit, je ne me suis jamais sentie bien en me reveillant en pleine nuit. 

Cet apres-midi, un grand magasin avec des choses plus raffinées les unes que les autres, avec des ombrelles et des eventails, et plein de jolies choses en tissu, j' en étais presque émue. Et ce soir un restaurant qui sentait bon l'Asie avec ses couleurs noires et sa lumiere chaude. J'ai mangé des brochettes de poulet grillé, bu du saké à la prune et ma coloc m'a parlé avec sensibilité de sa rupture à Paris, de son retour au Japon, comme un accident. Je voudrais beaucoup d'autres moments comme celui-ci. C'est ce Japon-là que j'attendais de voir depuis une semaine. 

Déjà le temps manque, 10h-22h au travail tous les jours. Pourtant, je ne pouvais rever mieux, une equipe jeune, gentille et accueillante. comme si la douceur des japonais avait deteint sur ces francais expatriés. 

je parle francais tout le temps, il me presse de pouvoir parler le japonais, je voudrais tout savoir tout de suite. mais je me concentre sur les sonorités de la langue, ses "au revoir" et "merci" qui restent longtemps suspendus quand on referme la porte. comme si langue etait ici la source de contact, de chaleur humaine. 

et les courbettes, on dirait des pantins. y en a un qui lance la ronde et tous reprennent. moi je m'abstiens encore. ca fait rire quand j'essaie. 

alors oui, on eclate de rire au japon, et meme souvent. oui il y a des gros, oui il y a des gens habillés normalement, oui il y a des femmes sans rouge à lèvres ni quelconque maquillage, et oui on a le droit d'etre soi, les regards ne sont pas pesants, ou tout du moins je ne les vois pas encore. enfin, j'ai acheté des nouvelles chaussures, les converse vertes toutes sales, je sentais bien qu'elles appartenaient plutôt à Berlin. 

je me suis perdue un peu, j'ai tourné en rond, mais je sais maintenant que c'est normal, que bientot je trouverai mes reperes, que les formalités administratives du début seront bientot oubliées. et j'aime retrouver cette sensation d'un quotidien jalonné d'aventures et de petites victoires. avec des deceptions, comme d'avoir trouvé pour le petit dejeuner des petits pains mais fourrés a la mayonnaise.

je goute tout. tant pis pour le nucleaire. je n'ai pas l'impression qu'on se restreigne ici sur la nourriture. quelques uns verifient la provenance des aliments. peut etre que je le ferai quand je serais plus a l'aise avec les sortes d'aliments et avec les idéogrammes. pour le moment, ca prendrait trop de temps. la seule restriction, c'est l'électricité. comme la centrale de Fukushima ne marche plus, il faut éviter d'utiliser trop d'électricité, surtout la climatisation, et tout le monde prend ca tres au serieux. on parle du 11 mars comme du "11 mars". le tremblement de terre a été très fort ici, apparemment les immeubles ont bougé longtemps. ma coloc s'est enfuie pieds-nus de chez elle. Mon premier tremblement de terre a été un de 5,6 à 200 km au nord. Au 7eme etage du boulot, ca tanguait comme dans un bateau. J'ai essayé de cacher ma joie, c'était sans doute inapproprié. 

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