Tokyu-Toyoko Line, le 21 juin
Hier matin, à 9h, il a commencé à faire chaud et ça ne s'est plus arrêté. On m'avait dit qu'un jour, la saison des pluies laisserait la place à l'été, sans crier gare. Eh bien, il faut croire que cette année l'été s'est calqué sur le calendrier grégorien.
Et puis, le ciel est devenu bleu sur le chemin de Tokyo. Tellement bleu, que dans le train, j'ai cru voir le Fuji-san au loin. Mais c'était pas lui. Tant pis, j'y retournerai. J'ai envie de passer une journée entière dans le métro de Tokyo. On voit sur les quais les silhouettes en noir et blanc des salary men et des écoliers en uniforme. Ils attendent en file indienne, en deux colonnes derrière les marquages au sol où, à l'arrivée du train, une porte s'ouvrira.
Et puis dans le train, on voit passer les autres trains, remplis jusqu'à ras bord avec des visages aplatis sur les vitres. Dans le mien aussi, on était tout serrés. Je me suis retrouvée sur les genoux d'un salary man assoupi, un autre dormait debout, les deux bras en l'air. Et j'avais les yeux rivés sur l'ouverture de la manche de chemisette d'un salary man qui avait du poil sous les bras.
Amusée, je me demandais comment ils supportent une telle proximité.